الاثنين، 26 مارس 2012

Chômage : une baisse... de la hausse



En valeur absolue, le chiffre reste vertigineux, l’amélioration loin d’être acquise. Mais, campagne présidentielle oblige, mieux vaut positiver. Surtout lorsqu’on est président-candidat. Nicolas Sarkozy avait donc préparé le terrain, hier matin, en annonçant une «hausse assez modérée» du chômage en février. Les chiffres publiés hier en fin de journée par le département des études et des statistiques du ministère du Travail (Dares) vont en effet dans ce sens.


Réduite. En février, la France métropolitaine n’a enregistré qu’une légère hausse du nombre de demandeurs d’emplois, soit 6 200 de plus qu’en janvier (+ 0,2%) portant ainsi le nombre total à 2,867 millions de personnes. Mais il n’en reste pas moins que les chiffres incluant les demandeurs d’emplois exerçant une activité réduite ont augmenté en février à un rythme plus soutenu que le mois précédent, avec une hausse de 20 400 personnes (+ 0,5%). Ainsi, en métropole, ce sont au total 4,278 millions demandeurs d’emplois, exerçant ou non une activité réduite, qui cherchaient un travail en février. La «photographie» est plus inquiétante dès lors que les statistiques de la Dares incluent les territoires de l’outre-mer. Cette fois, le chiffre atteint 4,547 millions.


Syndicats et personnalités proches de François Hollande estiment que ces hausses, relativement moins pires que celles des mois précédents, sont le résultat d’une politique des vases communicants. Selon Alain Vidalies, responsable de l’emploi dans l’équipe du candidat PS, «le gouvernement a décidé d’utiliser l’essentiel des moyens budgétaires consacrés aux contrats aidés pour l’année 2012 sur les premiers mois de l’année. Deux tiers des contrats sont mobilisés à la hâte, dans l’unique but de fairebaisser artificiellement les chiffres du chômage au moment de l’élection présidentielle». Certes, les emplois aidés et comptabilisés selon la nomenclature de Pôle Emploi en catégorie E représentent plus de 370 000 personnes. Mais cette même catégorie n’a pas augmenté en février (par rapport au mois précédent).


Sauveur. A l’heure des bilans, Nicolas Sarkozy, qui se pose plus que jamais comme le sauveur de l’Europe en général et de la Grèce en particulier, estime que les chiffres de janvier témoignent «d’une baisse tendancielle de l’augmentation du nombre de chômeurs». Un simple coup d’œil dans le rétroviseur du quinquennat affiche pourtant une augmentation du chômage avoisinant les 35%, avec 730 300 demandeurs d’emplois supplémentaires. Ce qui fait dire à Benoît Hamon, porte-parole du PS, que «le chômage est le naufrage de ce quinquennat». Et à Olivier Besancenot, l’ex-numéro 1 de feu la LCR, qu’«il n’y a pas de baisse tendancielle du foutage de gueule».


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