En valeur absolue, le chiffre reste vertigineux, l’amélioration loin d’être acquise. Mais, campagne présidentielle oblige, mieux vaut positiver. Surtout lorsqu’on est président-candidat. Nicolas Sarkozy avait donc préparé le terrain, hier matin, en annonçant une «hausse assez modérée» du chômage en février. Les chiffres publiés hier en fin de journée par le département des études et des statistiques du ministère du Travail (Dares) vont en effet dans ce sens.
Syndicats et personnalités proches de François Hollande estiment que ces hausses, relativement moins pires que celles des mois précédents, sont le résultat d’une politique des vases communicants. Selon Alain Vidalies, responsable de l’emploi dans l’équipe du candidat PS, «le gouvernement a décidé d’utiliser l’essentiel des moyens budgétaires consacrés aux contrats aidés pour l’année 2012 sur les premiers mois de l’année. Deux tiers des contrats sont mobilisés à la hâte, dans l’unique but de fairebaisser artificiellement les chiffres du chômage au moment de l’élection présidentielle». Certes, les emplois aidés et comptabilisés selon la nomenclature de Pôle Emploi en catégorie E représentent plus de 370 000 personnes. Mais cette même catégorie n’a pas augmenté en février (par rapport au mois précédent).
Sauveur. A l’heure des bilans, Nicolas Sarkozy, qui se pose plus que jamais comme le sauveur de l’Europe en général et de la Grèce en particulier, estime que les chiffres de janvier témoignent «d’une baisse tendancielle de l’augmentation du nombre de chômeurs». Un simple coup d’œil dans le rétroviseur du quinquennat affiche pourtant une augmentation du chômage avoisinant les 35%, avec 730 300 demandeurs d’emplois supplémentaires. Ce qui fait dire à Benoît Hamon, porte-parole du PS, que «le chômage est le naufrage de ce quinquennat». Et à Olivier Besancenot, l’ex-numéro 1 de feu la LCR, qu’«il n’y a pas de baisse tendancielle du foutage de gueule».
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